le brame du cerf

n°19                                                                                                          6 mai 2004

La Harde
Harmonie et développement durable

«les épilobes» Albanne 73870 Montricher-Albanne mail : laharde@free.fr site internet : http://laharde.free.fr
responsable de la publication : roland

Je mangerais bien un bout de pain, pas toi ?... Quoi, y'en a plus ?

NETTOYAGE DE PRINTEMPS
Formidable ! Il fait chaud comme dans un four ce samedi 24 avril pour le nettoyage de printemps. Une trentaine de personnes sont présentes pour s'attaquer à la décharge de la "Biette", à l'aval du Bochet et aux talus entre l'usine et le Chef-lieu. Du plus jeune au plus ancien, d'Albanne, de Montricher, du Bochet ou du Nord, ils sont là et ils s'activent. Merci, merci, merci encore !
Nous passons l'après-midi à évacuer : tôles, bouteilles, plastiques, déchets en tout genre, même des morceaux de four. Non, là je plaisante. Mais, il y avait un cordonnier au Bochet, dans le temps ? Et également un pharmacien ? Bref, nous nettoyons tout cela dans la bonne humeur. Il y a toujours un côté brocante dans ces nettoyages. Jean-Luc a trouvé un morceau de ski intéressant : il l'a gardé… Et un obus, un !
Roseline a préparé gâteaux et boissons. Laurence a confectionné un quatre quart dans son four, il n'en reste pas une miette. C'est normal, nous sommes là pour nettoyer. Nous terminons par l'autre entrée du Bochet, côté décharge ouest, car je ne sais pas quel est l'autre nom de cette entrée. Nous cherchons une baignoire dans le talus. Une baignoire que Florence a repérée avec son chien lors de ses promenades. Malheureusement pour elle, nul n'est besoin d'aller loin pour les entrainements. Mais elle a disparu (la baignoire, pas Florence). Elle vogue peut-être sur la méditerranée.
Notre regret : Le 9 avril, M. le maire nous avait promis des sacs et un camion pour évacuer les déchets. La veille de l'opération, Bernard avait rappelé. Réponse de M. le maire : "tu fais bien de me le rappeler, j'avais oublié, il suffit de sortir le camion du garage, je préviens l'employé". Le 24, pas de camion, pas de sacs poubelles. Nous sommes obligés de laisser notre récolte en tas. Mille excuses auprès des employés communaux. Nous solliciterons Jean-Jacques, président de la commission Environnement pour régler ces détails la prochaine fois puisque c'est un sujet qui le motive.
Pour terminer et sans oublier Mireille qui délègue son mari et son petit fils chaque année, nous voulons remercier Jacques d'avoir participé à cette opération : c'est le premier élu à le faire.

FOUR DE MONTRICHER, TOILETTES PUBLIQUES ET CHIENLIT (dans son sens désordre politique)
Vendredi 9 avril : M. le maire reçoit La Harde, nous sommes 4. À propos du four communal, nous posons la question : "Avez-vous le permis de construire ?"
Réponse de M. le maire : "Oui, bien sûr !"
Jeudi 15 avril : Je demande à voir le dossier, c'est instructif (les entreprises consultées n'ont pas de problème de main d'œuvre comme M. le maire l'a annoncé en séance du conseil municipal). Je demande à voir également le permis.
Réponse de M. le maire : "Il n'est pas là, il est à l'instruction à la DDE. Je ne l'ai pas encore signé."
Lundi 19 avril : A la DDE, la réponse est formelle : "La commune de Montricher-Albanne n'a pas déposé de permis pour le four communal et les toilettes publiques !" Pourtant, l'attestation de dépôt est collée sur la porte de la mairie à la date du 16 février, avec le n° : PC 73 17 304 R 1002.
Samedi 24 avril : Commission des Travaux. La construction va commencer. L'entreprise Verney Frères démarre lundi. Et patratas ! Qu'est-ce que l'on apprend : "On ne peut plus faire le four ici, il y a des chutes de blocs. On va le faire à la place de l'ancien. Gérard a dessiné. On coupe les murs, on coule une dalle et on met le nouveau dessus."
En regardant l'allure penchée de l'ancien four, Badouche annonce : "Le four de pise" (rapport aux pizzas). Les autres ne sont pas plus convaincus. Aucune décision n'est prise.
Lundi 26 avril au matin : M. le maire fait démolir le vieux four que les boulangers avaient réparé cet hiver et qui remarchait bien. Michel et d'autres s'insurgent de cet abus de pouvoir, car c'est ainsi que cela s'appelle.
Lundi 4 mai 20h30 : À l'initiative de Michel, les conseillers se réunissent pour parler du problème. M. le maire ne vient pas (il est dans le pétrin). Les conseillers découvrent qu'il n'y a pas de permis de construire (il y a eu quelques réunions du conseil depuis le 16 février, ils ont été roulés dans la farine). L'explication est donnée par Yves : M. le maire a pris sur lui pour commettre une infraction au Code de l'Urbanisme car le PLU n'est toujours pas applicable, il y a un emmerdeur qui s'en est rendu compte (entre nous, le PLU n'est pas prêt d'être applicable).
Aujourd'hui au POS, le terrain est classé en NA, zone dans laquelle est admise la construction à usage d'équipements collectifs. Un four communal par exemple. Pour M. Delalune, responsable du service RTM pour les risques naturels, il n'y a pas de problème majeur. C'est le service instructeur (DDE) qui décidera. Si la mairie fait la demande en bonne et due forme, elle devrait obtenir son permis de construire.
"Cet équipement qui rentre dans un projet d'ensemble, qui a fait l'objet d'une enquête publique, qui malheureusement à cause d'une connerie est devenu une priorité absolue…etc…etc…" Même le plus méchant des instructeurs autorisera.
Aujourd'hui, nous suggérons à nos conseillers de bien regarder le plan des risques naturels, ils découvriront qu'à l'emplacement prévu du four, il n'y a pas de chute de blocs (la limite est un grand arc de cerle qui part de l'angle gauche de l'église, passe par le candélabre situé dans le virage et rejoint l'angle droit de la maison de Jeannot, il y a la place pour construire un four, c'est vérifié).
L'argument de l'inconstructibilité ne tient pas, d'autant plus que M. Poutissou, urbaniste qui fait notre PLU, qui connaît donc notre POS, a fait les plans du permis du four et des toilettes publiques. Il aurait signalé le problème si le terrain était inconstructible. Maintenant, si les conseillers regardent le plan de leur PLU, ils verront que les blocs évitent le nouveau cimetière et passent par-dessus avant de s'écraser sur l'église…Ils comprendront alors pourquoi leur PLU est "retoqué" avant même l'avis des Services de l'Etat et qu'ils sont bons pour refaire la fournée. Sur ce coup, ils ont encore perdu 4 mois sur les délais.
Ils ne seront pas au bout de leur découverte. Qu''ils mettent le nez dans le dossier, ils verront autre chose, ils comprendront pourquoi M. le maire était si pressé de démolir le four afin de rendre les choses irréversibles. Mais nous leur laisserons le soin de nous donner la réponse.
Et ce n'est pas tout, dans la gestion de ce dossier, tout est faussé depuis le départ. Où est le plan masse prévu à l'origine ? M. le maire ne veut plus le montrer ! Le four n'est qu'une partie d'une opération plus importante qui forme un tout. A vouloir gérer de façon illégale, en saucissonnant cette opération en petit morceaux, on aperçoit aujourd'hui les limites de manœuvre des élus, qui pour certains d'entre eux ignorent, soyons en sûr, les règles des marchés publics. Pas une seule des opérations réalisées n'est régulière. Pas plus celle-la que d'autres !
Sur cette place était prévu des équipements publics, des parkings, des espaces verts, une modification du tracé du CD 81 pour la sécurité. Aujourd'hui, plus de four, peut-être plus d'espaces verts (dixit M. le maire le 9 04). Finalement la population risque fort de se retrouver avec un parking en enrobé destiné à des camions et engins de chantier.
Il est temps que les élus honnêtes réagissent et reprennent la copie.

Dans les règles cette fois. Nous les soutiendrons.
Aujourd'hui, nous pouvons garantir que La Harde souhaite, plus que d'autres, un bon four, au bon endroit (le même pourquoi pas). Et un four qui sente le pain et pas les toilettes (c'est un enfant de 9 ans qui le dit). Et il y a des solutions. Commençons par demander l'avis à nos boulangers, comme Chantal l'avait suggéré. Et tout le monde sera content.
Et nous aurons du bon pain !
Dorénavant, nous proposons à nos conseillers cette maxime que nous appliquons : "Quand le chef parle,vérifie toujours !" La suite au conseil municipal le vendredi 7 mai. Nous invitons la population à venir y assister.

NETTOYAGE DES TALUS DES KARELLIS
La Harde organise un concours photo, nous en reparlerons. Les tirages grand format (20x30) sont offerts par la station des Karellis. En échange, nous nous engageons à nettoyer les talus sous les parkings. L'organisation est confiée à notre cher chef Serge (pas facile à dire, celle-la) !

OPERATION : GAGNONS NOS PHOTOS
Rendez-vous le dimanche 9 mai à 8 heures 30 à l'entrée de la station des Karellis

Pour toi qui traînes au lit le dimanche, qui attends les croissants, viens dès que tu seras bien réveillé. C'est pour une bonne cause. Et nous sommes sûrs d'avoir le camion des Karellis. Il y aura aussi des morilles et des pissenlits. Pour ceux qui le souhaitent, nous mangerons ensemble un repas tiré des sacs dans la salle du même nom s'il fait frais. À dimanche. En cas de mauvais temps, l'opération est reportée à une date ultérieure (comme l'enquête publique du PLU).

SORTIE OISEAUX
N'oublie pas la sortie oiseaux ! C'est la saison des amours et c'est un régal de les entendre chanter leur romance. Et si comme moi, tu n'es pas foutu de reconnaître un merle d'un pinson, Thierry sera là pour nous expliquer. Nous casserons la croûte au Col.

LE CHANT DE LA FORÊT
Rendez-vous le dimanche 16 mai à 8 heures 30 au Col d'Albanne

Jumelles, casse-croûte, vêtements discrets (pas de couleurs vives et claires).

ZAC DU COL D'ALBANNE
Pour finir en chanson, voici comme promis, pour la première fois sur votre écran : Fanette ! Que nous applaudissons chaleureusement. Elle interprète une chanson de sa composition sur un air d'Alain Souchon : Foule Sentimentale.

Ha la la vie en rose !
le chantier qu'on nous impose
d'avoir des quantités d'ventes
qui donnent envie d'autre pente…
Aie on nous fait croire
que le bonheur c'est d'avoir
des Valloires plein nos armoires
dérisions des pentes dérisoires.

Car trop sentimentaux
assoiffés d'végétaux
attirés par tous les brames, sans larmes
que des choses qui vous désarment
Car trop sentimentaux
Il faut voir c'qu'on nous bâtit
comme on l'bâtit
Il se dégage
de tous ces beaux montages
une odeur de marécage
et triste et sans aucun avantage
On nous impose
des scies qui scient sans arrêt
On nous prend faut pas déconner dès
qu'on est né
pour des cons alors qu'on est
des…

trop sentimentaux
assoiffés de végétaux…

Mesdames et Messieurs, Fanette ! Sous vos applaudissements !
Fanette termine son message par : "Je pense bien à vous tous, bon courage !" Merci Fanette. On en aura besoin et ta chanson est d'actualité car là, on nous prend vraiment pour des cons !
Bon, toutes ces odeurs de pain m'ont mis en appétit. Et j'ai le four qui sent déjà le roussi. Tu n'as pas faim, toi ?